Même lui, lui qui me soutien depuis 4ans, n'y arrive plus. Il n'arrive plus à jouer cette mélodie que je lui demande. Mon violon... Cet instrument que j'essaie de maîtriser depuis 10 ans, il n'y arrive plus. Les notes ne sonnent pas, la main ne vibre plus, l'archet croise le chevalet trop souvent... Je me disais que ce serait le seul qui pourrait exprimer la mélancolie qui m'envahit... Mais non, il dépend de moi, et il n'y arrive plus non plus. La mélodie est fausse, les démanchés sont tous ratés... Et pourtant, je pensais que ce serait ma délivrance, celui qui arriverait à mettre quelque chose sur cette douleur qui n'en finit plus, celui qui pourrait mettre de l'espoir où il n'y en a plus, celui qui me ferait comprendre qu'il faut oublier, ou bien qu'il faut continuer... Je sais plus, j'y arrive plus, il ne sonne plus. Je croyais naïvement qu'il sonnerait toujours même malgré mon humeur qui ne l'encourage pas...
Le son est terne, les cordes sont laides...

Non je n'y arrive plus, je ne suis pas une violoniste, je ne suis rien... Je pensais que la seule chose qui ne me quitterait jamais, ce serait mon violon, et même lui mets les voiles et refusent de dire dans sa langue mélodieuse combien je l'aime, combien il me manque combien j'ai envie...




Une journée trop dure près de lui sans pouvoir le toucher... et pourtant mes mains demandent son corps, mes lèvres quémandent sa bouche, mon amour ordonne le sien... Je l'aime, je le hais, j'ai mal de lui, j'ai mal à cause de lui... Mais je vis, je survis pour lui... Je souris pour qu'il sourisse à son tour.... et je ne finis plus de l'aimer... C'est pas comme si cet amour me détruisait... C'est comme s'il me tuait petit à petit... J'espère sans vouloir, j'espère malgré toi, je t'aime malgré toi malgré tout... J'achèterais ton amour s'il le fallait... J'irais décrocher la lune, j'avalerais la mer, je passerais l'Himalaya et le mont blanc... Je t'aime, je te hais, tu m'énerves, comment peux-tu être aussi indifférent, comment puis-je être si insignifiante... Tu ne regrettes, pas, tu n'es pas jaloux, mais pourtant tes gestes et tes regards me hantent et me pousse à encore espérer...